mardi 19 septembre 2017

INDIGNATION GENERALISEE APRES LA CAMPAGNE SUR LE CANCER....



Après la campagne sur les risques de cancer stigmatisant une fois de plus les vin les responsables et les viticulteurs ont réagi....


Vin et Société
Vin & Société dénonce une stigmatisation directe des 500 000 acteurs de la vigne et du vin et une nouvelle orientation de santé publique
Le ministère des Solidarités et de la Santé et l’INCA (Institut National du Cancer) ont lancé le 5 septembre une vaste campagne d’information visant à modifier les habitudes alimentaires des Français, consommation d’alcool incluse, afin de prévenir les cancers imputables à l’alcool.
Le symbole de la convivialité et de l’art de vivre « à la française » est stigmatisé

L’un des visuels de la campagne d’information cible directement le vin à travers la représentation d’un tire-bouchon complétée d’une signature « Franchement c’est pas la mer à boire ».
« Je suis particulièrement indigné par cette campagne qui vise directement notre produit. Chacun le sait, le tire-bouchon est le symbole de la consommation de vin, du partage et de la convivialité. Je constate qu’elle est déployée massivement alors que les exploitations viticoles françaises sont en pleines vendanges et que se déroulent les traditionnelles foires aux vins de la rentrée » déclare Joël Forgeau, vigneron et Président de Vin & Société.
Le parti pris de cette campagne réduit le vin à une simple molécule d’éthanol, et, symboliquement, elle lui impute la responsabilité des cancers liés à la consommation d’alcool en général.
Une consommation sans repère

En recommandant de « limiter, voire d’éviter la consommation d’alcool », cette campagne opère un glissement du discours de santé publique visant à passer de la lutte contre la consommation excessive d’alcool à l’idée que toute consommation est nocive, même en quantité minime. Elle s’adresse d’ailleurs à l’ensemble de la population française plutôt qu’aux populations à risque et aux consommateurs excessifs.
Vin & Société a toujours plaidé en faveur de repères de consommation chiffrés et facilement compréhensibles par les consommateurs. En juin dernier, la filière viticole avait spontanément pris acte des nouveaux repères de consommation à moindre risque proposés par un groupe d’experts sous l’égide de Santé Publique France*.

Vers la fin d’une consommation modérée et de plaisir ? 
« Notre société doit-elle être gouvernée par le seul principe de précaution ? » interroge Joël Forgeau.
Ce fléchissement est d’autant plus surprenant que la consommation de vin s’est déjà profondément transformée, baissant de près de 60% entre 1960 et 2015. 1 Français sur 2 est un consommateur occasionnel (1 à 2 fois par semaine), 15 % sont des consommateurs réguliers, et 33% des Français sont abstinents.
« Vin & Société est attachée à la lutte nécessaire contre les risques pour la santé liés à une consommation excessive d’alcool. Nous renouvelons notre demande de dialogue constructif avec les pouvoirs publics pour bâtir une approche équilibrée entre santé, éducation, culture, viticulture et économie » ajoute le Président de Vin & Société.
Paris, le 7 septembre 2017


CNAOC
Interpellez le Président de la République !
La production viticole organise une interpellation directe du Président de la République Emmanuel Macron par les vignerons, les membres de la filière viticole et plus largement tous ceux qui le souhaitent sur le sujet.  

Pour cela, il suffit de se rendre sur le site www.letirebouchondetrop.fr et de remplir le formulaire indiqué.



ANEV 
Lettre ouverte au Président de la République.

Monsieur le Président de la République,
Nous tenons à vous faire part de notre mécontentement concernant la campagne en cours des autorités de santé sur les facteurs de risque de cancer. Un tire-bouchon figure sur un visuel de cette campagne et cible donc le vin au lieu de viser l’ensemble des alcools. Ceci en infraction avec le code de la santé publique qui prévoit une absence de discrimination entre les alcools. En plein Etat généraux de l’alimentation, au moment où vont démarrer les foires aux vins, ce visuel est mal reçu et incompris par la filière viticole.
La filière vin, grâce à des PME dynamiques, innovantes, pourvoyeuses d’emploi fait vivre les territoires ruraux que nous représentons. C’est pourquoi si nous partageons l’idée que la prévention du cancer doit être une priorité, il est cependant difficile d’admettre que le vin, qui est devenu aujourd’hui une boisson occasionnelle, de plaisir et de convivialité, soit ainsi stigmatisé.
Les résultats à l’export des vins et eaux-de-vie de vin, loin de se tasser, sont en progression depuis 10 ans. Que vont dire les exportateurs à leurs clients qui vont s’étonner d’une telle campagne dans le pays du vin qu’est la France? Doivent-ils leur indiquer sur les bouteilles que le vin contribue au développement des cancers ? Pourquoi chercher à faire diminuer la consommation de tous alors qu’il serait prioritaire de s’attaquer aux consommations excessives par des repères de consommation pertinents ?
Nous vous demandons donc, Monsieur le Président, de faire retirer ce tire-bouchon du visuel et pour l’avenir de trouver les voies et moyens afin que les autorités concernées ne stigmatisent pas un des rares secteurs agricoles dont la balance commerciale est excédentaire.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre profond respect.

François Patriat  Coprésident de l’ANEV -  Francis Fabre Secrétaire général de l’ANEV 




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